Bonjour à tous,
Dans l’optique de faire toujours plus de choses par moi même ; couture avec de la récup’, repas maison etc.., j’ai décidé d’apprendre à mieux connaître les plantes ainsi que leurs bienfaits thérapeutiques pour pouvoir un jour faire mes tisanes moi même.
Aujourd’hui j’aimerai partager avec vous ma journée du 26 août 2017 où j’ai participé à la formation “l’art de la tisanerie” à Terres de Tisanes une entreprise, située à Cléguer près de Lorient, qui cultive des plantes bio, les sèche puis en fait des tisanes qu’elle commercialise.
Nous étions 6 participants et avons été accueilli par Alexandre qui a créé Terres de Tisanes il y a 7 ans.
Alexandre s’occupe de la partie agricole, la gestion et l’administration.
La formation a débutée à 10h30 après avoir dégusté une délicieuse tisane.
Jusqu’à 13h nous avons visité les quelques hectares de plantations et Alexandre nous a fait découvrir ses plantes en nous expliquant à chaque fois leurs vertus, leur période de récolte etc.
Son champs accueille 28 plantes sur les 148 plantes libérées.
Pour mieux savoir ce qu’est une plante libérée, voici une petite définition : En France, la vente des plantes médicinales (inscrite à la pharmacopée), est réservée aux pharmaciens, à l’exception de 148 espèces libérées et d’une centaine d’aromates et épices.
Certaines parties du champs sont laissées “en friche” afin d’y récolter ensuite les orties et ronces qui sont utilisées dans les tisanes.
Les cultures sont faites en planche pour 5 ans puis sont retournées afin de ne pas appauvrir les sols.
A aujourd’hui Alexandre travaille sans irrigation mais suite à deux années consécutives de sècheresse où il a dû arroser manuellement, il réfléchi sur un forage avec un système d’irrigation.
Ses cultures sont faites à même la terre à part quelques cultures comme la camomille qui sont cultivées sur bâche.
Alexandre n’aime pas trop cette pratique mais la camomille ayant des racines qui s’entrelacent, il est très difficile d’y enlever les mauvaises herbes sans l’abîmer.
La récoltes des plantes se fait quand celles-ci sont sèches soit vers 10h30-11h.
Le champs est pensé pour ne pas à avoir à intervenir : la nature se gère toute seule.
Sur certaines plantes Alexandre utilise un double paillage qui limite l’enherbement tout en gardant l’humidité ainsi que le travail des vers de terre.
Il utilise des cosses de sarrasin (apport neutre) puis du foin (apport du sol).
Les cosses de sarrasin sont mis dessous car elles ont un maillage serré.
Ce système permet de très peu désherber, soit une seule fois cette année, en juillet dernier.
Lorsqu’Alexandre fait une nouvelles bande, il passe le rotalabour une première fois, attends que les mauvaises herbes y poussent (graines dans le sol) puis repasse un coup de rotalabour.
Alexandre rencontre seulement deux sortes de ravageurs, les chevreuils qui mangent ses pieds de cassis et les pucerons.
Après cette petite visite du champs très constructive, c’est l’heure pour nous de pique-niquer avant d’attaquer la deuxième partie de la formation à 14h.
Nous choisissons une table de pique nique située à quelques mètres de la tisanerie près de la chapelle st Gwénaël.
La deuxième partie de la formation est animée par Clotilde,qui elle, s’occupe de l‘aspect transformation.
Nous commençons notre visite par le séchoir à air libre qui se trouve à l’étage.
La température idéal dans le séchoir doit être entre 27 et 30°C, et à l’ombre du soleil.
La durée de séchage est entre 3 jours et une semaine selon les plantes.
Une fois sèches, les plantes sont émondée ( Débarrasser de rameaux morts ou inutiles, de branches qui déséquilibrent la croissance, des plantes …) et broyées pour l’homogénéité dans les tisanes.
Le séchage est la phase la plus délicate, elle sert à conserver et concentrer les vertus et le gustatif des plantes.
Une fois la visite du séchoir terminée, nous passons à l’atelier fabrication de notre propre tisane.
Clotilde nous distribue un tableau référençant les plantes qu’ils ont en stock avec leurs propriétés, indications et parfum/saveurs afin qu’on choisisse les plantes qui feront notre tisane.
Une règle de base : trois plantes de bases en général et pas un nombre pair de plante dans une tisane.
Notre tisane devait faire 30g.
Pour ma part je voulais une tisane qui m’aide à : déstresser car période de grand changement de vie assez stressante, digérer car depuis petite je digère mal, et immunisante pour ne pas être malade cet hiver.
Voici ma tisane que j’ai nommée “hivers paisible” :
- 8 g de verveine : digestive, énergisante. Utilisée en cas de fatigue nerveuse et de digestion difficile. Goût citronné, fraîche, acidulée.
- 8 g de mélisse : antispasmodique, sédative, carminative. Utilisée pour tout soucis digestif, stress, maux de tête. Parfum herbacé, doux et citronné, moins marqué à la digestion.
- 6 g d’oranger feuille : sédatif, antispasmodique, sudorifique, fébrifuge, antibactérienne, anti-inflammatoire. Pour calmer les nerfs, les insomnies et les migraines ; pour soulager le système digestif. Senteur poivrée assez forte, foin. Apporte l’amertume.
- 4 g de sureau : sudorifique, diurétique, anti-inflammatoire. Contre la toux, les rhumes, la grippe ; pour lutter contre les allergies. Parfum litchi et de miel d’acacia : légèrement fruité, floral et doux Goût délicat, très miellé.
- 4g de lavande : calmante, anxiolytique, analgésique, antiseptique, tonique, digestive. Pour la digestion, l’insomnie, les migraines et la relaxation. Agreste, fraîche, très florale. Saveur aromatique persistante et sucrée.
Chacun est reparti avec une tisane faite maison selon ses besoins et envies.
J’ai acheté en plus une tisane nommée “joie de vivre” qui me faisait de l’œil.
J’ai vraiment passé une journée très instructive avec un groupe très sympa.
La tisanerie vend ses tisanes en Biocoop ainsi que des sachets de plantes seules afin que chacun fabrique sa propre tisane.
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